7ème chantier de rénovation solidaire à Clairlieu

7ème chantier de rénovation solidaire à Clairlieu

Cette semaine la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Clairlieu Eco Rénovation Solidaire commençait son 7ème chantier avec un procédé de mise en œuvre inédit. Il s’agissait pour celui-ci de venir envelopper la maison existante avec des caissons préfabriqués sur mesure isolés en ouate de cellulose et fibre de bois.

« L’avantage essentiel de ce procédé c’est de raccourcir le temps de chantier au maximum et d’arriver à mettre une maison hors d’eau, hors d’air en moins d’une semaine. Il est alors plus facile de trouver une fenêtre météo favorable pour réaliser les travaux dans de bonnes conditions. » explique Yves Jautard, architecte du projet.

Près de 1 330 pavillons ont été construits dans le lotissement de Clairlieu en 1972-1973. Ces maisons, bâties juste avant le premier choc pétrolier avec des panneaux de béton préfabriqués, se sont révélées très consommatrices en énergie. Depuis, des habitants ont réalisé des travaux d’isolation élément par élément allant de la toiture à l’isolation externe des murs en passant par le changement des fenêtres… Mais pas de solution globale. De ce constat est née l’association de quartier Clairlieu Eco Défi, point de départ de cette aventure et à l’origine de la création de la SCIC. Cette association a pour vocation de former d’une part les artisans et sensibiliser les habitants du quartier d’autre part. La SCIC propose aujourd’hui une solution concrète en industrialisant la fabrication de caissons. En effet, le lotissement est composé de seulement 5 types de bâtiments différents, ce qui permet d’utiliser des caissons standards adaptables sur toutes les maisons du secteur afin de massifier les rénovations et ainsi réduire les coûts par rapport à des travaux classiques.

« Avec ce procédé et l’utilisation de ces caissons on vient récupérer les imperfections de la maçonnerie pour que l’isolant vienne se plaquer parfaitement au mur, quelles que soient les irrégularités, afin d’éviter la création de poches d’air et le risque de condensation qui va avec » nous explique Francis Lacourt, directeur de la SCIC.

L’approche globale de la rénovation, la prise en compte de la migration de la vapeur d’eau ainsi que le traitement de l’étanchéité à l’air permettent un réel gain de confort et d’énergie comme en témoignent les chantiers précédents. En effet, avec trois ans de recul sur les premières maisons rénovées, on constate que les consommations d’énergie ont été divisées par 7 et les factures par 10 ! Cela représente des consommations réelles d’un niveau 2 fois inférieur aux normes actuelles pour les constructions neuves.

Une rénovation industrialisée mais qui n’altère pas l’engouement solidaire généré par l’association, en atteste la présence de nombreux bénévoles pour détuiler la toiture ce mercredi matin.

 

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