Le solaire thermique, une opportunité ?

Le solaire thermique, une opportunité ?

L’énergie solaire thermique est une énergie renouvelable, locale et inépuisable. Malgré une croissance ralentie depuis une dizaine d’années, la filière solaire thermique reste une solution très prometteuse pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

L’énergie solaire thermique sert à produire de l’eau chaude, utilisée pour l’eau chaude sanitaire et/ou le chauffage, à partir de capteurs solaires. Le principe est simple : un liquide circulant sous un tuyau situé dans un capteur vitré sur le toit se réchauffe grâce à l’effet de serre. Le solaire thermique ne doit pas être confondu avec le solaire photovoltaïque qui permet lui de produire de l’électricité à partir du rayonnement solaire.

Chez les particuliers, on retrouve principalement deux types d’installations : le chauffe-eau solaire individuel (CESI) et les systèmes solaires combinés (SSC). Le CESI permet de produire de l’eau chaude sanitaire. Le SSC permet de produire l’eau chaude sanitaire et du chauffage. Les installations solaires thermiques sont associées à des systèmes de chauffage d’appoint (ex : une chaudière ou une résistance électrique) pouvant prendre le relai selon les besoins. Un ballon tampon (réserve d’eau), dimensionné en fonction du nombre de capteurs, est associé à chaque système pour stocker l’énergie solaire produite. Il faut donc prévoir une place disponible pour le volume de ce ballon (entre 300 et 1000 litres).

Pour une maison individuelle classique d’une famille de 3 personnes, le coût d’installation se situe entre 4000 à 7000 € pour un CESI et entre 12000 et 20000 € pour un SSC (comprenant également le système d’appoint). Des aides financières (MaPrimeRénov’, primes énergie CEE, aide de la Métropole du Grand Nancy) existent pour inciter les particuliers à réaliser ce type d’installation. Les aides existantes peuvent varier de 500 à 4500 € pour un CESI et de 2500 à 13000 € pour un SSC (variable selon la surface de capteurs et des revenus du ménage.

 

 

A titre d’exemple, un ménage aux revenus dits intermédiaires (couleur « violet ») habitant la Métropole du Grand Nancy, qui installe un SSC de 9 m² (4 panneaux) en remplaçant sa chaudière, peut mobiliser plus de 8 000 € d’aides (représentant environ 40% du coût total des travaux) : 2 500 € de prime énergie CEE coup de pouce, 4 000 € de Maprimerénov’ (Etat), et 1 800 € de la Métropole du Grand Nancy (200 €/m²).

Un CESI dimensionné pour 3 personnes permet de produire entre 900 et 1200 kWh d’eau chaude par an, ce qui permet d’autoproduire jusqu’à 70 % de ses besoins annuels en eau chaude. Cela peut représenter environ 50 € d’économie par an avec un appoint gaz naturel et 150 € d’économies par an avec un appoint électrique (au prix actuel de l’énergie).

Un SSC permet de produire entre 3000 à 5000 kWh par d’eau chaude solaire qui serviront prioritairement aux besoins de chauffage mais aussi d’eau chaude sanitaire. L’installation d’un SSC, en association avec une nouvelle chaudière ou une PAC (Pompe à Chaleur), permet d’économiser environ 250 €/an avec un appoint gaz et 650 €/an avec un appoint électrique (au prix actuel de l’énergie).

Pour en savoir plus sur les solutions techniques et les aides financières, n’hésitez pas à consulter notre fiche travaux sur le sujet.

En conclusion, la technologie solaire thermique s’appuie sur un principe plutôt low-tech et sur une énergie au potentiel illimité (y compris dans les régions peu à moyennement ensoleillées). Le temps de retour sur investissement est encore aujourd’hui assez long (prix d’installation élevé et faible coût de l’énergie) et freine le développement de ce marché.

En France, les perspectives de développement du solaire reposent ainsi sur plusieurs facteurs : une augmentation plus drastique du coût des autres énergies (fossiles et électriques), une évolution des réglementations et une plus forte présence des professionnels sur ce marché.

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