Nouvelle directive « Éco-conception » sur les chaudières.
La nouvelle directive sortie en 2015 va imposer la fin des chaudières les moins performantes dès septembre. Les fabricants de chaudières devront proposer des niveaux de performances minimums en matière de rendement énergétique.
Pour les chaudières « domestiques » (dont la puissance est inférieure à 70 kW), la directive exige un rendement supérieur à 86 % (rendement sur Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS) à 100 % de la puissance).
Or, ces rendements ne sont atteignables que par les chaudières à condensation. Les autres technologies (chaudière atmosphérique, chaudière basse température) deviendront interdites à la fabrication mais pas à la vente.
Cette nuance permettra donc toujours d’acquérir des chaudières basse température le temps que les stocks s’épuisent.
Cas des chaudières individuelles raccordées à un conduit collectif.
Les appareils à gaz raccordés à un conduit d’évacuation collectif (chaudières dites « B1 ») disposent tout de même d’une dérogation.
C’est le cas par exemple des chaudières raccordées sur des conduits shunt/alsace ou sur des systèmes VMC-Gaz (air vicié et fumées de combustion extraits dans le même conduit). La mise en place de chaudières à condensation n’étant pas possible sans modifications du conduit existant, la dérogation abaisse donc le rendement minimal exigé à 75 %, rendement atteignable par certaines chaudières Basse Température.
Entrées en vigueur et impact sur le marché.
Cette directive entre en vigueur à la date du 26 septembre 2015. C’est-à-dire que les chaudières « standards » disparaîtront du marché à cette échéance.
Cette directive va donc renforcer la position des chaudières à condensation puisqu’elle sera « seule » sur le marché. Marché qu’elle domine déjà depuis de nombreux mois, car il s’agit du seul type de chaudière éligible aux aides financières (voir article aides financières 2015).
A cette date du 26 septembre 2015, les appareils thermiques seuls, combinés ou bien assemblés, comme les chaudières gaz à condensation combiné à une installation solaire par exemple, se verront attribuer une étiquette énergétique sur le même principe que les logements, appareils électroménagers, véhicules… Ce classement s’échelonnera de la note « G » à la note « A++ » et les chaudières à condensation devraient se situer en étiquette « A » ou « B ».