L’autoconsommation collective photovoltaïque

L’autoconsommation collective photovoltaïque

Avec l’augmentation du coût de l’électricité, consommer directement l’énergie solaire produite par ses propres capteurs solaires est devenu pour les collectivités un moyen durable de réduire leurs factures d’électricité tout en devenant moins dépendantes des variations du marché. 

On parle alors d’autoconsommation photovoltaïque qui consiste à consommer l’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques généralement installés sur la toiture des bâtiments publics.

On distingue alors 2 types de projets : l’autoconsommation individuelle et l’autoconsommation collective.

  • L’autoconsommation individuelle :
    Elle consiste à consommer tout ou partie de sa production d’électricité photovoltaïque. L’installation photovoltaïque (par exemple sur un toit) est ainsi raccordée directement à l’installation électrique intérieure du bâtiment producteur et consommateur.
  • L’autoconsommation collective :
    Elle permet de partager l’électricité produite localement, entre plusieurs producteur(s) et consommateur(s) raccordés au réseau public de distribution : c’est un véritable circuit court de l’énergie !
    L’autoconsommation collective est essentiellement un montage contractuel. Il n’y a pas d’infrastructure dédiée, l’électricité échangée entre les membres transite classiquement par le réseau électrique.

Les producteurs et les consommateurs doivent être situés dans un périmètre de 2 km les uns des autres (une extension de ce périmètre est possible) et doivent se réunir en une personne morale organisatrice (PMO). La PMO se charge d’établir la convention d’autoconsommation collective avec le gestionnaire du réseau public de distribution.

Les participants à l’opération définissent ensemble les règles de répartition de l’électricité produite entre eux. Ainsi, chaque consommateur bénéficie de la part de la production locale qui lui est attribuée. Seule la fourniture d’énergie complémentaire pour couvrir ses besoins lui sera facturée par son fournisseur d’électricité.

Le gestionnaire de réseau contrôle la simultanéité entre production et consommation d’électricité. Il calcule alors la quote-part de kWh produits à affecter à chaque participant selon les modalités de répartition fixées dans la convention d’autoconsommation.

Il est important de noter que la production d’électricité est au préalable vendue ou cédée aux différents consommateurs. L’échange est considéré comme une vente d’énergie et non pas comme une économie d’énergie, il est donc soumis à la TVA, au droit d’accise sur l’électricité (ex-CSPE et ex-TCFE) et au TURPE.

Pourquoi choisir l’autoconsommation collective ? Car cela permet de :
  • Consommer une énergie électrique bas carbone locale et renouvelable ;
  • Augmenter la surface de panneaux photovoltaïque installables en toiture, par rapport à une autoconsommation individuelle ;
  • Réduire ses factures d’électricité et se prémunir des variations et de l’augmentation des prix de l’électricité en réduisant le nombre de kWh achetés au fournisseur d’électricité.
Les clés de la réussite d’un projet :
  • Repérer les bâtiments ayant une toiture bien exposée et dimensionnée à recevoir une installation photovoltaïque
    Dans notre Région, les modules doivent idéalement être exposés plein sud et être inclinés à 30 degrés en moyenne par rapport à l’horizontale pour produire un maximum d’énergie sur l’année. Cependant des écarts de plus ou moins 45° par rapport au sud (c’est-à-dire de sud-est à sud-ouest) et une inclinaison de 20 à 60° par rapport à l’horizontale sont acceptables et n’engendrent pas de baisse de production importante.
  • Repérer les profils de consommation les plus adaptés
    Les mairies, centres techniques municipaux, médiathèques, EHPAD, campings, piscines municipales sont des bâtiments qui ont a priori un fonctionnement sur toute l’année (voire plutôt estival) et en journée, et sont donc favorable à une autoconsommation collective. Le fonctionnement semaine/week-end doit aussi être regardé.
    Il est donc indispensable de bien connaitre les consommations d’électricité des sites et donc d’activer l’accès aux courbes de charge auprès du fournisseur ou du gestionnaire de réseau en cas de compteur communiquant ou de poser des enregistreurs.

  • Optimiser le taux d’autoconsommation 
    Le taux d’autoconsommation est la part de la production autoconsommée par l’ensemble des bâtiments. Pour l’optimiser (idéalement à plus de 75%), il est souhaitable de privilégier les bâtiments qui consomment majoritairement pendant les périodes de production solaire (en journée et l’été) ou qui ont des courbes de charge complémentaires afin d’optimiser le foisonnement.

  • Autres critères
    Afin d’optimiser les coûts, pour la production, il conviendra de privilégier les grandes surfaces plutôt que plusieurs petites. En toiture, viser l’implantation sur tuiles, bac acier ou toitures terrasses avec un minimum de coûts annexes.

Rechercher sur le site

Archives